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Vous répondez à schnaps qui a écrit :

Bonsoir,

J'ai mis en section téléchargement un fichier compressé de trois PDF qui décrit de façon détaillée une balade à la voile aux Pays-Bas ...

Je copie/colle ci-dessous quelques éléments ainsi que des infos glanées sur différents forums nautiques.

Bonne lecture k

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Ces notes de navigation ne remplacent pas les documents nautiques à jour, indispensables à bord du bateau. Elles regroupent des informations pratiques glanées au cours de plusieurs croisières en Hollande de 1997 à 2004, en équipage ou en solitaire. Ces informations peuvent compléter utilement celles du guide Imray et des cartes hollandaises diverses.

 La navigation dans les eaux intérieures néerlandaises combine des traites sur les canaux, généralement au moteur et qui peuvent paraître parfois fastidieuses, à des navigations dans les mers intérieures (Veerse Meer, Oosterschelde, Markermeer, Ijsselmeer, Grevelingenmeer) permettant des trajets qui peuvent être très courts, des escales dans des ports pittoresques ou en pleine nature.

 La faune sauvage est particulièrement abondante et peu farouche. Les amateurs de musées et de monuments trouveront également leur compte.

 La langue nous est particulièrement hermétique. Toutefois, on rencontre des néerlandais parlant français et la plupart d’entre eux comprennent et parlent anglais. D’une manière plus générale, la connaissance de l’anglais, voire de l’allemand, aide à déchiffrer les informations écrites.

1.Documentation

 A part des ouvrages en néerlandais que l’on peut acheter sur place, le guide Imray « Cruising Guide to the Netherlands » par Brian Navin est particulièrement complet et bien fait. Il décrit de nombreux itinéraires ainsi que la quasi-totalité des ports. Les ponts et écluses « accessoires obligatoires » de toute croisière dans ces eaux sont décrits avec leurs horaires d’ouverture. On peut se le procurer dans de nombreuses librairies maritimes en France ou directement chez Imray (www.Imray.com).

 Les zones de navigation intérieures sont couvertes par les cartes néerlandaises « Hydrografische Kaart » du Service Hydrographique de la Marine Néerlandaise No 1801 pour la côte de La Panne (Belgique) jusqu’à Den Helder, Nos 1803, 1805, 1807, 1809 pour la partie sud, 1810 pour la Markermeer et l’Ijsselmeer, 1811 et 1812 pour la Frise.
 On peut se procurer ces cartes au passage en Belgique à Nieuport chez West Diep (ponton à tribord dans le chenal d’entrée ou à 500m de la marina Vlotkom) ou chez N.V. Ship Shop dans la marina Novus Portus. On les trouve également à Ostende chez le Shipchandler concessionnaire Jeanneau à proximité de la marina du RYCO, tout au fond du port.
 Aux Pays-Bas, on les trouve notamment chez Harrie, au premier étage de la Tour des Pleureuses à 200m de la Gare Centrale d’Amsterdam ainsi que chez les shipchandlers.
 Il existe plusieurs guides tels que « Wasserstande-Stromen », publié par le Service Hydrographique Néerlandais, « Wateralmanak » en deux volumes, qui comprend les instructions nautiques pour les eaux intérieures et toutes les informations sur les ports, écluses et ponts, le tout dans la langue locale. Ces documents sont notamment commercialisés par correspondance par Compass (www.compass24.de).
 J’ai identifié 2 guides en allemand : « Die Niederländische Nordseeküste“ par Gernot Firsching et „Das Ijsselmeer“ par Manfred Fenzl, également vendus par Compass.

 Pour les détails des canaux, l’ANWB (sorte de Touring Club) vend des cartes très détaillées dans ses boutiques que l’on trouve dans la majorité des villes. On peut également les acquérir par correspondance à l’adresse suivante : ANWB, Postbus 93200, 2509BA Den Haag ou www.anwb.nl.

 On peut éventuellement se contenter d’une carte qui indique les itinéraires possibles en fonction du tirant d’air du bateau, ainsi que les heures d’ouverture des ponts : « Vaarkart Nederland », « Openingstijden spoorbruggen », « Staande mastroute door Nederland ». Cette carte peut être obtenue gratuitement auprès de l’ANWB.

 L’ANWB publie également une carte plastifiée qui précise les règles et le point de traversée du chenal de Rotterdam : « Richtlijn oversteken Maasmond ».

Pour le tourisme terrestre, les guides touritiques tels que le Guide Vert de Michelin sont fort utiles.

3.La Hollande :

 En fonction du programme choisi et des conditions météorologiques, on peut choisir de monter le long de la côte via Schreveningen et Ijmuiden (avec entrée dans le Nordzeekanal vers Amsterdam) en direction de Den Helder et la Frise (non visitée à ce jour) ou bien entrer dans les eaux intérieures à Flessingue (Vlissingen) pour naviguer en Zélande ou monter vers Amsterdam par les canaux et passer ensuite dans la Markermeer puis l’Ijsselmeer.

 Pour l’avitaillement, il faut noter que, comme dans tous les pays protestants d’Europe du nord, tous les commerces sont fermés le dimanche.

3.1. La navigation en Hollande :

3.1.1. Tirant d’eau et tirant d’air :
 Les mers intérieures sont tantôt fermées à niveau constant (ex. Veerse Meer) ou sujettes à des marées partielles (ex. Oosterschelde). Le guide Imray fournit toutes informations utiles à ce sujet. Les chenaux balisés et les canaux permettent la navigation de barges et ne posent donc pas de problèmes. Dans les mers intérieures, des petites bouées indiquent la limite des fonds de 1,20 ou 1,50m selon les zones (voir cartouche des cartes néerlandaises), en sachant que la remontée des fonds est très brutale derrière la ligne de bouées.
 Les bouées vert/rouge ou rouge/vert de changement de chenal se rencontrent très fréquemment et nécessitent toute l’attention du barreur pour éviter un échouement intempestif.
 Les profondeurs au voisinage des pontons en pleine nature (ex. Veerse Meer) est en général indiquée sur les cartes. Une approche prudente au sondeur est toutefois nécessaire et les plaisanciers amarrés là fournissent facilement des informations lorsqu’on les hèle, encore que, en saison, certains n’ont visiblement pas envie d’être perturbés par de nouveaux voisins.

 Le niveau de référence est le NAP, niveau moyen à Amsterdam, assez stable.

 En matière de tirant d’air, les ponts à bascule ne posent pas de problème en raison de
 leur conception. Il pourrait en aller différemment pour les ponts coulissants. Les hauteurs limites figurent dans le guide Imray. Toutefois, il faut savoir que l’on peut aller de Flessingue à Amsterdam avec un tirant d’air de 24 mètres. L’ANWB édite une carte très pratique qui indique les différents itinéraires dans les eaux intérieures avec les tirants d’air admissibles et tous les horaires d’ouverture..

 Dans le cadre de ces notes, tous les trajets sont possibles avec ce tirant d’air (ne pas oublier les antennes !).

3.1.2. Les canaux :
 Il n’y a rien de particulier à signaler sinon un trafic commercial parfois intense.
 Si le vent est bien placé, on peut naviguer à la voile, sous génois seul. En effet, il serait difficile de gérer une grand voile avec tous les ralentissements, voire arrêts, dus aux ponts et écluses alors qu’il est facile d’enrouler le génois.
 Toujours avoir le moteur prêt à démarrer.
 Fréquemment, les passages d’écluses ou de pont peuvent générer la création de convois pouvant atteindre plusieurs dizaines de bateaux. Dans ce cas, il faut s’efforcer de rester dans le convoi, si possible plutôt vers la tête, ce qui permet de choisir le côté favorable pour s’amarrer. En outre, cela permet de ne pas manquer les ponts et sas suivants si le convoi s’allonge ou se fragmente. Certains skippers, par contre, préfèrent entrer dans le sas en dernier, pour éviter la bousculade, mais alors dans ce cas, on est obligé de s’amarrer comme on peut ! Question de choix personnel.

3.1.3. Les ponts :
 En général, la circulation des bateaux est prioritaire et c’est avec beaucoup de satisfaction que l’on entend la sonnerie annonçant aux « terriens » la fermeture des barrières et que l’on voit ensuite le pont s’ouvrir pour nous livrer le passage.
 Cette vision idyllique doit toutefois être nuancée.

 En effet, en fonction des trafics aquatique et routier, des attentes sont possibles, en général pas très longues.

 Certains ponts « critiques » n’ouvrent pas à certaines heures, tels les 2 ponts de Middelburg qui n’ouvrent pas aux heures de pointe.
 D’autres n’ouvrent que selon des horaires précis ou dans des fourchettes horaires : le pont de chemin de fer de Gouda n’ouvre que 4 fois par jour, le pont de chemin de fer de Dordrecht 1 fois toutes les heures ou presque, le pont d’autoroute à l’entrée nord du Zijkanaal pendant trois fourchettes de 2 heures.

 Il faut donc en tenir compte dans son programme de la journée, car une arrivée devant l’obstacle à la mauvaise heure peut entraîner un décalage de plusieurs heures.
 Dans tous les cas, de postes d’amarrage sont prévus de chaque côté mais ne permettent souvent pas d’aller à terre.

 Comme pour les écluses, les liaisons se font généralement par VHF 18 ou 22, selon les lieux.
 L’accès est toujours commandé par des feux : rouge = pas de passage, rouge sur vert = préparez-vous, vert = passez.

 Il faut toujours se tenir assez près du pont à l’ouverture et s’engager rapidement car les traînards risquent de voir le pont se refermer devant eux.


3.1.4. Les écluses :
 Elles sont commandées par des feux, comme les ponts et travaillent en continu. Voir les horaires dans le guide Imray.

 Les communications se font généralement sur le 18.

 Il est bien rare que l’on n’ait pas plusieurs écluses à franchir dans une journée et elles nécessitent une technique particulière.

 Les bajoyers sont équipés de bollards fixes régulièrement espacés et placés à plusieurs niveaux.

 La différence de niveau dans les eaux intérieures est généralement assez faible.

 Il est recommandé de s’amarrer le long du bajoyer sous le vent, contre lequel le bateau sera plaqué, ce qui facilite la manoeuvre.

 Certaines écluses sont équipées de madriers flottants qui coulissent le long de câbles. Elles nécessitent alors de placer les défenses à trainer dans l’eau.

 On peut recommander de protéger les « angles » de la coque : avant et balcon (attention aux feux), angle arrière du tableau.

 Il est recommandé d’amarrer d’abord l’arrière puis l’avant pour éviter la mise en travers (sauf en cas de vent de face, évidemment).

 L’expérience montre que la meilleure technique consiste à :
 - Préparer l’aussière arrière en double.
 - Préparer l’aussière avant en simple.
 - Passer l’aussière arrière sur le bollard choisi, en passant, avec la gaffe (la technique du lasso ne marche jamais et risque d’entraîner quelques difficultés !).
 - Laisser le bateau avancer et passer l’aussière avant sur le bollard choisi (l’intérêt de l’aussière simple est que, avec un petit bateau, il peut être nécessaire de s’amarrer sur une échelle en raison de l’espacement des bollards).
 - Régler.
 - Dans le cas d’un bateau large, il peut s’avérer difficile d’attraper le bollard avant. Si on a la chance de disposer d’un taquet à mi-longueur, il est plus facile de l’utiliser plutôt que le taquet avant.
 - Si on dispose d’un seul équipier, il a parfaitement le temps d’aller de l’arrière à l’avant après avoir saisi le bollard arrière lorsqu’il passe au niveau de l’avant du cockpit, le barreur ayant ensuite le temps de reprendre l’aussière arrière.
 - Si on a la chance de disposer d’un équipage assez nombreux, les deux prises de bollard peuvent être pratiquement simultanées, l’amarrage arrière précédant toutefois, en général, l’amarrage avant pour éviter une mise en travers.
 - En solitaire, préparer les aussières comme ci-dessus. Prendre le bollard arrière au moment où il passe au niveau de l’avant du cockpit. Laisser le bateau poursuivre sue son erre, aller à l’avant avec la gaffe, pour passer l’aussière avant, puis régler.

 Si on s’amarre à couple, attendre que le bateau visé soit lui-même amarré, utiliser le même processus avec l’avantage de disposer de main d’œuvre supplémentaire !

 Je pense personnellement que l’on a avantage à entrer si possible parmi les premiers dans l’écluse, ce qui laisse le choix d’un endroit favorable, mais c’est un choix tout à fait personnel ! On peut préférer attendre et « laisser décanter ». Dans ce cas, il faudra s’accomoder de la situation, ce qui peut entraîner un amarrage difficile (pas de place, à couple sur un bateau plus petit, etc…).

Les manoeuvres se font généralement rapidement et les vannes sont ouvertes dès la fermeture des portes.

 Dans certains cas, on peut être amené à franchir une grande écluse avec des grosses barges qui entrent toujours en premier. Il faut alors se méfier des remous importants des hélices qui risquent de plaquer brutalement un bateau de plaisance le long d’un bajoyer.

 Si la largeur le permet, il est souhaitable de passer sur l’avant de la barge, avec de la vitesse si ses hélices brassent l’eau. S’assurer cependant quelle est amarrée (ce n’est pas toujours le cas), afin de ne pas risquer de se faire coincer entre la barge et le bajoyer. Lors de l’ouverture, nous nous dégageons beaucoup plus vite et cela permet d’éviter les remous.

 Il ne faut pas se laisser impressionner et la coordination s’améliore très vite !

3.1.5. Les ports et marinas :

 Si on trouve des pontons classiques, on s’amarre souvent le nez au ponton ou à la rive et l’arrière sur des pieux.

 Dans de nombreux cas, les places libres sont repérées par une plaque verte accrochée sur le bord, à côté du numéro de place. Lorsqu’il y a une plaque rouge : ne pas s’y amarrer. C’est simple et pratique.

 La plupart des ports sont dotées d’un poste de collecte des eaux et huiles usées.

 Dans les eaux intérieures, la nuit au port coûte environ 2 fois moins cher que ce que nous payons habituellement.

 Les Hollandais s’arrêtent tôt car ils dînent vers 18 heures qui est l’heure de pointe. Plus tard, on risque de se trouver à couple en Nième position ou de ne pas trouver de place, par exemple sur les pontons dans la Veersemeer.

3.1.6.Le balisage :

 Dans les eaux intérieures néerlandaises, le balisage est complet et très précis.
 Attention toutefois aux petites bouées latérales à proximité des rives qui indiquent la limite des fonds de 1,20 ou 1,50m selon les secteurs. L’information figure dans les notes des cartes hollandaises. La remontée des fonds est brutale au niveau de la ligne de bouée et on peut passer de 3/4m à 1,50m de fond en quelques mètres. Donc mieux vaut éviter de flirter avec ces petites bouées.
 On rencontre également fréquemment des bouées de changement de chenal et mieux vaut ne pas se tromper dans leur interprétation (vert/rouge/vert ou rouge/vert/rouge), en fonction du sens du balisage. Il s’agit parfois en effet seulement d’un embranchement entre deux chenaux ou canaux. Mais dans les mers intérieures (exemple Veerse Meer), elles balisent de petits chenaux entre des îles et une erreur d’interprétation peut conduire à un talonnage ou, pire, à un échouement sans que l’on puisse compter sur une quelconque marée montante pour déséchouer le bateau.

3.2. De la côte belge à Ijmuiden/Amsterdam par la côte :

3.2.1. Traversée du chenal de Rotterdam :

 Le trafic d’entrée et sortie du port est très important. Il est donc indispensable de respecter les règles de cette zone de trafic contrôlé.

 Il faut impérativement croiser le chenal à l’endroit prescrit et éviter de s’égarer plus au large dans le secteur du chenal (Eurogeul et Maasgeul), ainsi que des zones d’évitage indiquées sur la carte.

 En arrivant par le sud, se présenter à la bouée cardinale ouest « MV » et s’annoncer sur le canal 3 pour signaler son intention de couper le chenal et demander des instructions, en néerlandais ou en anglais. En principe, le contrôle du port invitera à rester en « stand by ». Rejoindre la bouée cardinale nord « MVN » (à proximité d’un mât « Meetpaal » pour y attendre les instructions. En fait, il est alors préférable de signaler alors sa présence. Le contrôle du port sait alors que le bateau est au bord du chenal, prêt à traverser.
 Lorsque l’on reçoit l’autorisation, généralement par rapport à des cargos en cours d’entrée ou sortie, le faire perpendiculairement à bonne vitesse. Ne pas hésiter à mettre le moteur si le vent est faible.
 L’ANWB publie une carte plastifiée qui donne toutes indications utiles : « Richtlijn oversteken Maasmond »).

Dans le sens nord-sud, il faut s’annoncer après avoir passé la bouée « Indusbank » (cardinale nord).

3.2.2. Scheveningen :

 Le plan de la carte 1801.7 ou celui du guide Imray sont clairs. L’entrée du port est commandée par des feux (rouge sur blanc = entrée interdite, jaune à éclats = gros navire entrant ou sortant, blanc sur rouge à la sortie = sortie interdite). Instructions par VHF 14.
 Après l’entrée dans le port, virer à bâbord pour entrer dans le Vishaven et aussitôt après à 90° tribord dans un passage étroit puis en face, le long du quai opposé à 90° tribord pour trouver les emplacements visiteurs.
 Attention toutefois au trafic de gros bateaux dans le « S » puis le chenal d’entrée du bassin de plaisance (Marine Royale Néerlandaise, bateaux de pêche, tours collectifs pour touristes, etc…)
Au fond du port, on est parfaitement abrité. Attention toutefois aux courants traversiers dans l’entrée.

3.3.3. Ijmuiden :

 C’est l’entrée du Nordzeekanal qui permet de rejoindre Amsterdam en un peu plus de deux heures.
 En cas de besoin, une grande marina se trouve à tribord en entrant dans le port, avant les écluses.
 Contact avec les écluses : « Sluis Ijmuiden » (se prononce quelquechose comme « Sleuiz Oïmeuiden ») sur VHF22.
 Deux écluses sont affectées aux bateaux de plaisance : le Zuidersluis et le Kleinesluis. En cas d’attente, des ducs d’Albe inconfortables et peu pratiques permettent de s’amarrer. La signalisation se fait par haut-parleurs et signaux lumineux.
 Il faut noter que des feux rouge et vert superposés au mât des signaux indiquent un marnage supérieur à 11m. Prévoir les aussières en conséquence (en double), mais c’est rare.
 Voir la signalisation particulière dans le guide Imray.
 Il faut signaler que deux feux verts superposés signifient « dépêchez vous ».
Le trafic est important.
 De nuit, les bateaux de plaisance sont envoyés vers les grandes écluses du commerce.

3.3.4. Amsterdam :

 De l’écluse d’Ijmuiden à Amsterdam, compter environ 2h à 2h30 de trajet.
 On peut naviguer à la voile si le vent est bien placé, avec des perturbations dues aux constructions sur la rive sud du canal.
 Attention au trafic des gros cargos et des barges et surtout à leur sortie des bassins de la rive sud.
 On arrive assez vite dans la zone portuaire et industrielle au charme limité.

 Un grand ponton à carburants se trouve sur tribord en arrivant à Amsterdam (accès aux pompes du côté de la rive).

 Pour le stationnement, plusieurs possibilités d’offrent à nous :

 - La marina « Westerdock » à tribord en arrivant, mais elle est très loin du centre.

 - Un amarrage à quai à l’ouest de la gare centrale, uniquement valable pour de très grosses unités. En raison du trafic, le clapot y est constant.
 - Sixhaven Marina, dont l’entrée se trouve sur la rive nord, en face de la gare centrale et juste après l’entrée du « Noord Hollandskanal ». L’entrée est peu visible et il faut la dépasser pour revenir dans l’axe. Le passage est étroit, les espaces de manœuvre réduits à l’intérieur et la marina très encombrée, surtout en saison. Les arbres dont les branches nécessitaient une grande attention ont été abattus. C’est une satisfaction d’ordre technique, mais l’entrée y a perdu une bonne partie de son charme.
 Il faut donc prévoir défenses et aussières des deux côtés avant d’entrer.
 En saison, à partir de 16h, les bateaux sont entassés jusqu’entre les pontons sur plusieurs files, aussi longtemps qu’ils ne condamnent pas l’entrée ! Les départs matinaux sont, de ce fait, assez folkloriques.
 Surtout avec un bateau assez important et un tirant d’eau dépasant 1,80m, la meilleure solution est de s’amarrer à couple éventuellement à proximité de l’entrée puis aller demander une place au maître de port (havenmeester) dans une sorte de mirador au fond et à droite.
 On paie rigoureusement de midi à midi.

 - Un amarrage le long de la rive du Noord Hollandkanaal, avant ou après l’écluse.

 - ZV Aerolus, sur la rive nord, à 1 mille à l’est de Sixhaven, dans le canal Johan van Hasselt oost. Cette marina, non visitée, serait beaucoup moins encombrée que Sixhaven, mais beaucoup plus loin du centre ville.

 - Jachthaven Twellegea, au bout d’un canal, ½ mille à l’est de l’accès à Aerolus, non visitée.

 A partir de Sixhaven Marina, on peut rejoindre à pied en quelques minutes l’embarcadère des ferries (il se trouve à l’entrée du Noord Hollandkanaal que l’on franchit à l’écluse), assurant 24h/24 le service gratuit avec l’autre rive, juste derrière la gare centrale que l’on traverse pour aller en ville. Après avoir traversé la gare, l’Office de Tourisme se trouve en face sur le côté gauche et les « Hare Krishna » sur le terre-plein. Dans les quartiers où les « Coffee Shops » sont nombreux (ne pas essayer d’y commander un café !), la simple respiration de l’air de la rue rendrait positif n ‘importe quel test de contrôle du cannabis !

 Pour l’avitaillement, on trouve un supermarché sur la même rive que la marina à 10mn de marche environ (attention, lorsque l’on demande en anglais à un passant où se trouve le plus proche supermarché, l’appellation « supermarket » s’applique également à une épicerie de quartier). Sinon, un grand centre commercial avec supermarché à l’étage se trouve derrière Damplatz, à 15mn environ de la gare.

 Amsterdam est une ville très cosmopolite avec beaucoup de charme. Parmi les musées particulièrement intéressants : le Rijksmuseum bien sûr, pour les amateurs de Rembrandt et des peintres hollandais, le musée Van Gogh voisin (tramway No2 de la gare pour les deux musées), qui retrace tout le parcours du peintre, le musée maritime, le musée Anne Franck.
 Pour les visiter, prendre de préférence la vedette des musées (Museumboot), dont l’embarcadère est voisin de l’Office de Tourisme. On bénéficie d’un commentaire multilingue sur le trajet et on peut descendre puis embarquer à nouveau à chaque arrêt à bord d’une vedette passant plus tard.

3.4. De la frontière belge à Amsterdam par les canaux :

 La partie sud de cet itinéraire permet de parcourir la Zélande qui peut être, à elle seule, un objectif de croisière au départ des côtes françaises. Le charme et le dépaysement sont assurés, avec une navigation dans des mers intérieures où on peut naviguer confortablement même par vent assez fort. On peut choisir des traites courtes et profiter, dans la Veerse Meer de petits mouillages à des pontons en bordure de petites îles. On trouve également de nombreux petits ports très agréables.

3.4.1. L’estuaire de l’Escaut :

 La circulation est réglementée et le trafic du port d’Anvers important. Il faut donc se tenir en dehors du chenal et le traverser perpendiculairement en face de Flessingue (Vlissingen).
 En arrivant de Zeebrugge, longer la rive sud de l’estuaire en laissant les bouées vertes du chenal à bâbord, jusque à la bouée « Songa ». C’est alors que l’on peut faire route au nord, vers Vlissingen.

 Le courant dans l’estuaire est vif et il vaut mieux entrer avec le flot et sortir avec le jusant.
 A la sortie de Vlissingen, sur le chemin du retour, une escale à Breskens s’impose lorsque l’heure de sortie est défavorable par rapport au courant. On peut alors tranquillement manger, boire, dormir, en attendant confortablement la renverse.

3.4.2. Breskens :

 Environ 2 milles à l’est de la pointe portant le phare. On rencontre d’abord un premier port, réservé aux ferries assurant la traversée vers Flessingue. Il faut donc emprunter la seconde entrée, ½ mille plus loin à l’est. Marina à bâbord après l’entrée. Tout confort. Tarif : 13,20, douche 0,70.
 A la suite de la construction d’un tunnel, le trafic des ferries est maintenant réduit.


3.4.3. de Breskens à Wemeldinge :
 Il faut quitter Breskens avec la renverse de basse mer pour remonter l’Escaut. Bien suivre le balisage. Il faut compter environ 4 heures pour parvenir à l’écluse donnant accès à l’Oosterschelde, en passant devant Terneuzen (non visité), à environ 2h. de Breskens. Si on n’a pas l’intention de visiter la Veersemeer, cette solution est beaucoup plus rapide pour parvenir dans l’Oosterschelde par le Kanaal door Z. Beverland. Le sas est unique, pour le trafic des barges et celui de la plaisance.
 Juste à la sortie se trouve la marina de Wemeldinge, très confortable (sanitaires de 1ère classe, larges pontons). Lors de mon passage, toutefois, personne ne parlait même anglais, d’où quelques difficultés de communication et amabilité…limitée. Tarif : 13,25, douche : 0,50.

3.4.4. Vlissingen (Flessingue) :

 Pour la traversée du chenal, tenir compte du courant.

 La marina de Flessingue se situe à ½ mille à l’ouest de l’entrée du port principal. Attention à la hauteur d’eau sur le seuil de l’écluse qui est de 1m au dessus du zéro des cartes françaises et à la profondeur dans la marina, qui varie de 1,60 à 2,60m. L’accès se fait par une écluse plus deux ponts ouvrants.

 Pour accéder au port principal puis au Kanaal door Walcheren, se diriger vers les 7 éoliennes sur la rive nord.

 L’écluse fonctionne 24h/24 (VHF 18). Il n’y a aucune possibilité de stationner sinon de l’autre côté de l’écluse. Toutefois, on peut s’amarrer à couple de quelque bateau de pêche ou de commerce, en se tenant prêt à dégager immédiatement sur demande.

 L’attente est relativement courte. L’écluse ne fonctionne toutefois pas lorsque le niveau de la mer est supérieur de plus de 3,25 m au niveau moyen d’Amsterdam (NAP).

 Si on doit passer l’écluse à basse mer, prévoir des aussières assez longues (15/20m).

 En général, les bateaux de plaisance passent par la petite écluse, la plus au nord. Dans ce cas, il faut placer les défenses à trainer dans l’eau, en raison d’un madrier coulissant le long des câbles. Dans la grande écluse, les placer normalement.

 Après l’écluse, suivre le Walcheren Kanaal, au fond à droite. A tribord, après le virage, une petite marina permet de passer la nuit si nécessaire, encore qu’il soit plus agréable d’aller jusqu’à Middelburg.

 Si les écluses de Flessingue fonctionnent 24h/24, les ponts jusqu’à Middelburg fonctionnent de 6 h à 22h (21h les dimanches et jours fériés).

3.4.5. Middelburg :

 C’est l’ancienne capitale de la Zélande, étape touristique. On notera en particulier l’Hôtel de Ville et les petites ruelles du centre ville.
 Les ponts de Middelburg (VHF22) n’ouvrent pas aux heures de pointe, ce qui peut entraîner des attentes assez longues devant ou entre les deux ponts (possibilité d’amarrage). Pour un départ matinal vers Flessingue, je choisis personnellement de me présenter devant le premier pont dès la prise de service à 6h. Généralement, on arrive une heure plus tard à Flessingue.
 En arrivant de Flessingue, franchir les deux ponts et tourner à bâbord environ 100m après le second. Passer devant le club d’aviron à tribord. Un peu plus loin à bâbord, entrée d’un canal avec un pont levant peint en blanc.
 Un petit ponton à bâbord permet de rester 2 heures pour faire des courses en ville. A droite du pont se trouve un autre ponton au dessous de la capitainerie. On peut y rester en cas d’arrivée tardive. Sinon, le maître de port attribue une place dans le canal, de l’autre côté du pont ou à un emplacement libre.

 Le Yacht Club local, installé dans un ancien bâtiment de la Compagnie des Indes Orientales se trouve sur la rive gauche du canal, juste après le pont. Sanitaires convenables.
 A l’étage, le bar de style ancien. La bière y est bonne et on peut, sur commande, obtenir de frites à emporter (apporter son récipient). Avec un peu de chance, un orchestre local de jazz vient faire un boeuf pour la soirée garantie très agréable.

 En longeant le canal, on trouve un petit supermarché sur la rive gauche. Un autre, beaucoup mieux approvisionné se trouve à 10mn en suivant la rive droite. Aucun n’accepte les cartes autres qu’indigènes, mais à l’entrée du centre commercial ou se trouve le grand supermarché, un distributeur de billet accepte les cartes Visa et Mastercard.

 Approvisionnement en gazole possible au ponton du shipchandler en face du club d’aviron.

3.4.6. Veere :

 En reprenant le canal, tourner à bâbord et on rejoint l’écluse de Veere (VHF18) en moins d’une heure. C’est une écluse à madriers coulissants, donc laisser traîner les défenses dans l’eau.

 A la sortie de l’écluse, virer à bâbord : l’entrée du port se trouve tout près à bâbord.

 Le port de Veere est petit et très encombré. Comme dans tous les ports hollandais, l’usage veut que l’on s’amarre l’étrave vers la sortie, à moins d’être amarré perpendiculairement à la rive, l’arrière sur des pieux. La capitainerie est à bâbord en entrant.

 Compte tenu de l’encombrement des lieux et si le bateau est long (plus de 10m environ), il faut savoir faire demi-tour dans la longueur du bateau. Le barreur doit donc maîtriser l’utilisation du couple de l’hélice. En cas de doute, il n’est pas honteux d’entrer en marche arrière.

 Les sanitaires sont au fond, de l’autre côté du pont, près du moulin.

 Veere est un joli petit village, dédié au tourisme, où il ne faut pas espérer acheter autrechose que des cartes postales.

3.4.7. Veerse Meer :

 Un paradis pour la navigation à la voile en eaux intérieures, avec de nombreuses petites îles dotées de pontons où le stationnement est gratuit. On se retrouve donc en pleine nature, loin de tout. De nombreuses îles permettent également le mouillage sur ancre dans des anses plus ou moins fermées.
 Le revers de la médaille est que, en saison et durant les week-ends, les places sont prises d’assaut et qu’il faut avoir trouvé son point de chute avant 16h.
 Un autre point est la profondeur disponible, généralement assez faible. Peu de pontons permettent le stationnement de bateaux calant 1,80 à 2,00m, sauf ceux se trouvant à proximité de l’écluse Zandkreeksluis qui permet de passer dans l’Oosterschelde.
 Cette profondeur est indiquée sur les cartes, mais une approche au sondeur est prudente (connaître auparavant l’étalonnage exact du sondeur : profondeur par rapport à la flottaison, à la semelle de quille ou à la sonde et à quelle profondeur se trouve la sonde par rapport à la flottaison ???).
 En cas de doute, il est possible de héler les équipages de bateaux amarrés, mais ils ne sont pas toujours très heureux de voir leur petit coin de paradis investi par des envahisseurs étrangers et les profondeurs peuvent varier de manière significative à quelques mètres de distance.
 Une des îles les plus recherchées est Mosselplaat juste en face de Veere. Ces îles permettent de faire un pique nique, un barbecue etc… Des poubelles régulièrement vidées sont disposées à proximité des points d’accostage.
 Les petites bouées près des rives indiquent la limite des fonds de 1,50m, accores.
 Le niveau des sondes est le niveau d’été (= le NAP déjà cité, c’est là que l’on contrôle si le lecteur a bien suivi !) A la mi-octobre, a lieu le changement de niveau, pour le niveau d’hiver de novembre à avril = NAP-0,70m !

 Les marinas de la Veerse Meer, nombreuses, n’ont pas été visitées.

3.4.8. Oosterschelde :

 De la Veerse Meer, on passe dans l’Oosterschelde par l’écluse de Zandkreeksluis, d’une mer sans marées à une autre à « marées partielles ». Attention aux courants qui peuvent atteindre 1,5N.

 Dans l’Oosterschelde, il faut veiller à respecter le balisage en raison de parcs à moules, omniprésents. Ici, les petites bouées vertes ou rouge à proxilité de la rive indiquent la limite des fonds de 1,20m.

 Pour aller à Zierickzee ou Colinjsplaat, par exemple, il faut franchir le Zeelandbrug sur lequel passe une autororoute. En fonction du tirant d’air nécessaire, il est possible de passer par les travées indiquées sur la carte, limitée à environ 11,90m (échelle de tirant d’air sur les piles voisines), sinon, il faut pas


Commentaires glanés sur d'autres forums


D'accord avec le belge, il est souvent facile de rejoindre l'Oosterschelde par le Veerse Meer en une petite journée, mais parfois ça coince aux ponts de Middelburg. En tout état de cause, cela vaut la peine de faire l'escale de Middelburg ou de Veere, ou alors passer une nuit à un des pontons ou ilots du Veerse meer (ou mouillage) pour aller nager et pecher des moules (si, si, il y a deux semaines, moules parquées pour 6 personnes en entrée pour 1/4 heure de récolte)

 Le canal de Middelburg (door zuid beveland) est très fluide. Le pont de Vlake s'ouvre à H.25 et H.55, et le postbrug à H.10 et H.40. Il faut appeler sur le canal 22 je crois. Il y a intérêt à mettre le pied au plancher pour rejoindre le second pont dans le quart d'heure.

 L'écluse de Hansweert ne fait que séparer les deux bras de l'Escaut à marée pour éviter des courants furieux dans le canal. Elles sont très rapides vu qu'elles rattrappent au maximum 1/2 mètre. Selon le nombre et la position des péniches attendues, l'éclusier hurle au haut parleur et sur la VHF le côté où les plaisanciers doivent s'amarrer (en néerlandais, ou si vous répondez en anglais, il feront cet effort). De même, l'éclusier annonce à l'ouverture des portes qui part en premier (commerce ou plaisance). La dernière fois le w-e passé, c'était plaisance qui a du sortir en premier.

 Le roompot est effectivement plus direct si on arrive de la côte belge sans passer par Vlissingen ou Breskens. Attention, ça ne s'appelle pas roompot pour rien, il y a un méchant clapot dès force 3 du NW. En revanche, si la destination finale est plus loin que wemeldinge, vers Bruinisse, Hansweert est presque aussi rapide, surtout si en plus vous avez un mat de 14 m et devrez attendre l'ouverture du pont de zeelande.

Petit racourcis pour ceux qui veulent atteindre l'oosterschelde
 Ceux qui ne connaissent pas la région passent par flessingue et le canal flassingue-veere pour rejoindre l'Oosterschelde.

 C'est le chemin le plus longtemps et il faut compter facilement 2 jours pour être dans l'oosterschelde. Avant d'y arriver, il faudra affronter 3 écluses, le lac de veere, et une bonne dizaine de ponts. Et à chaque écluse, une heure d'attente, 30 min dedans et une heure d'attente avec chaque pont = vive le temps perdu.

 Si vous êtes couragé et savez lire une carte, je vous conseille de rejoindre Hansweert avec son canal Hansweert Wemeldingen. C'est le canal que les péniches prennent en venant du port d'anvers. Faible traffic, les éclusiers sympa et conciliant.

 Hansweert est à 4 heures de Breskens. Il faut avoir le courant avec soi au sinon cela devient affreux et cela prend facilement 7 heures pour l'atteindre. Une fois à Hansweert, vous, vous engagez dans le canal long de 5 km et parcouru en une heure et demie et là vous arrivez sur l'oosterschelde à la hauteur de Wemeldingen.

 Ce village comprend un port situé à 3 min en moteur sur la gauche en sortant du canal. C'est un peu cher mais c'est le meilleur port de zélande très bien protéger dans un joli village.
 Là bas, au portail, vous y trouverez le pub du port, un schiphandelaar, un agent YANMAR et un petit chantier naval. Le boulanger du village vient tout les dimanches matin. Un supermarché se trouve sur la place du village à une dizaine de minute à pied.

Cartes officielles gratuites incroyablement détaillées pour la zélande ici (format S57 lisibles par OpenCpn)
Un conseil pour commencer la lecture: décochez la case "mosaïque" dans la boîte à outils, affichez les bordures des cartes, choisissez un zoom afin de n'avoir que quelques cartes à l'écran, cliquez sur une carte: OpenCpn prend son temps pour créer les fichiers ENC nécessaires...


ftp://www.risserver.nl/ENC/zeeland/

ftp://www.risserver.nl/ENC/zeeland/20120405_U6Inland_Reissue_NL.zip


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